La chlordécone est un insecticide organochloré qui a été utilisé en Guadeloupe et en Martinique de 1972 à 1993 contre le charançon du bananier. Cette molécule très stable a contaminé durablement les sols des parcelles historiquement utilisées pour la culture de la banane.

La pollution des sols est progressivement transférée par les eaux douces des sources vers les rivières puis le milieu matin. La chlordécone peut contaminer également certains végétaux, animaux d’élevage et aquatiques. La consommation régulière de denrées contaminées pouvant engendrer des effets néfastes sur la santé, des normes ont été établies pour protéger le consommateur.
Les agriculteurs doivent adapter leurs cultures à l’état de contamination de leur sol, et les populations adapter leur alimentation pour minimiser leur risque d’exposition.

Texte du Dr JOS PELAGE Josiane

La pollution  par les pesticides tout particulièrement la chlordécone  est un sujet d’inquiétude pour les  professionnels du  monde agricole, pour  les décideurs politiques et le devient de plus en plus pour les acteurs du  monde de la santé.

L’analyse de nos quatre eaux de source demandée par l’AMSES et effectuée au Laboratoire de la DROME  a montré qu’aucune  d’elle n’est polluée par les pesticides ni de l’épandage ( FENPROPIDINE  Gardian* PROPICONAZOLE Tilt* DIFECONAZOLE Sico* ) ni par le CHLORDECONE  ou MIREX  ni par ceux qui sont utilisés en agriculture  et  retrouvés dans les eaux souterraines ou de surface (ENDOSULFAN CYPERMETRINE  DICOFOL DIURON HCH Alpha  ou béta  HEPTACHLORE  DDT °) ni par  l’herbicide courant GLYPHOSATE  ou ROUND UP).

Consulter les rapports d’analyse :

Ces eaux peuvent être recommandées.

Une partie des terres agricoles des Antilles est polluée par la chlordécone. Ces sols contaminent certaines denrées végétales qui y sont cultivées. Tous les fruits et légumes ne sont pas contaminés au même niveau, car ils ne transfèrent pas la molécule de la même manière. En effet, la chlordécone du sol se diffuse dans les parties souterraines (racines) des cultures mais atteint difficilement les parties aériennes (feuilles et fruits) sauf pour certaines cultures.

Ci-dessous les présentations de la réunion d’information du 27 mars organisée par l’AMSES sur la contamination alimentaire par la chlordécone :

Vous pouvez retrouver d’autres informations et documentations sur le site de la CIRAD

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